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SUR LES RAILS DU SUCCÈS !
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Aujourd'hui, nous mettons en lumière les femmes qui travaillent chez Captrain FRANCE. Nous avons rencontré Lise LEGOFF, Opératrice Sécurité Sol depuis août 2021.
Après avoir débuté sa carrière dans le ferroviaire chez ECR, elle a rejoint les équipes de Captrain France et nous raconte son parcours.
Lise, en quoi consiste ton métier chez Captrain ?
« Je réalise des opérations de sécurité sur triage chez les clients et plus précisément, j’inspecte les wagons vides et chargés d’un train afin de vérifier qu’ils circulent en toute sécurité. J’effectue des essais de frein en tapant dans les semelles pour vérifier le serrage et le desserrage afin d'atteler les wagons entre eux. Je commande les manœuvres par radio afin de faire déplacer les trains ou les wagons par le conducteur.
Je participe aussi au chargement en conduisant le train à vitesse réduite. »
Qu’est-ce que tu aimes dans ce métier de conductrice/OSS ?
« J’ai eu la chance de commencer ma vie professionnelle en tant que chargée d’accueil dans différents secteurs d’activités. J’ai apprécié le contact avec le public mais je me sentais coincée dans un bureau croulant sous une montagne de paperasserie administrative sans fin. Fascinée par la cinétique, j’ai opté pour une nouvelle orientation professionnelle lorsque Euro Cargo Rail a proposé des postes de conducteurs de train à Toulouse, via pôle emploi.
Quand on est une femme, comment trouver sa place dans ce secteur réputé pour être plutôt masculin ?
« Personnellement, en tant que femme, j’ai choisi d’occulter ma différence avec un homme. C’est-à-dire que je fais en sorte de ne jamais avoir recours à un de mes collègues masculins pour une tâche qui m’incombe mais avec laquelle je bataille physiquement.
Enfin, j’ai tendance à répéter en boucle lorsque je ne suis pas écoutée ou encore à exprimer explicitement que je ne suis pas écoutée.
Il m’avait été dit, à mon entrée dans ce secteur d’activité particulièrement masculin, que je devrais en tant que femme effectuer deux fois plus d’efforts pour être meilleure qu’un homme afin d’obtenir de la reconnaissance professionnelle. J’ai fourni des efforts mais mon ressenti m’a convaincu que mon intégration s’est faite en douceur grâce à nos personnalités respectives, à l’évolution des mœurs, et au recrutement d’une nouvelle génération déjà préparée à cette ouverture d’esprit. »
D’un triage à un autre, d’opérations de sécurité au sol à la conduite des trains, du travail de nuit au travail de jour, et du travail en semaine au travail du week-end end, j’ai réussi à échapper à la routine.
De plus, l’univers ferroviaire est régi par ses propres lois qu’il convient de maîtriser. Et j’éprouve beaucoup de satisfaction à faire partir un train en toute sécurité vers sa destination finale.
Ça c’était l’aspect philosophique, à celui-ci s’ajoute l’aspect physique, je suis ravie de pouvoir réaliser une activité physique journalière que j’apprécie, telle que la marche.
Enfin, les déplacements liés à ce poste offrent une autonomie et des responsabilités qui sont autant d’attraits à la fonction. »
Pourquoi, selon toi, y a-t-il si peu de femmes dans ce métier ?
« Les tâches physiques sont très certainement responsables du manque d’effectif féminin dans le secteur de la production ferroviaire. Pourtant s’il est évident qu’il est nécessaire d’avoir une bonne condition physique, ces tâches sont tout à fait abordables.
Le deuxième aspect du manque de candidatures féminines demeure dans la conciliation entre être chef de manœuvre à la maison et chef de manœuvre d’un train. Les découchés demandent une bonne organisation familiale surtout quand on a des enfants en bas âge.
Si occulter que l’on est une femme dans un secteur masculin est aisé, il est moins évident d’occulter que l’on est mère ou une potentielle mère en devenir.
Difficile d’envisager de soulever un attelage de 80kg lorsqu’on est enceinte de 3 mois, trouver des modes de garde pour pallier aux horaires décalés ou encore se défaire de la culpabilité de l’absence lors des déplacements. »
Quel message voudrais-tu adresser aux femmes pour les encourager à s’intéresser aux métiers du ferroviaire ?
« En venant travailler dans le secteur d’activité ferroviaire, les femmes permettront de démocratiser directement cette parité et participeront activement à l’évolution de la société parce que cela ne peut pas se faire sans nous. »